
Parfois, ce sont les plus petits détails qui font un tableau. Ici, ce sont les petites croix de guingois, vu dans deux films portant sur la première guerre mondiale qui ont structuré ma vision. En ce 11 novembre, elles sont au centre d’une prière collective que je vous invite à rejoindre, une prière pour la paix.
Souvenons nous de ceux qui sont tombés trop jeunes, pour défendre la liberté et la paix. Je parle ici des soldats des deux côtés. Dans une guerre de ce type, il n’y a pas de coupables, juste des victimes au niveau des âmes.
Nombreuses sont les âmes de ces soldats qui ont laissé une partie d’elle sur terre, les empêchant d’avancer vers la lumière. C’est difficile de quitter un monde qu’on n’a pas eu le temps de savourer. C’est difficile d’oublier ce qu’on a subi dans une guerre déshumanisante et traumatisante.
Quel que soit le continent d’où ils venaient, ils furent traités comme de la chair à canon, pas comme des hommes dignes de vivre. Et leur « plus jamais ça » de l’époque, les survivants eurent le malheur de le voir broyé dans les heures les plus sombres de l’Histoire.
Aujourd’hui, nous avons la chance de pouvoir leur donner un peu d’espoir. Si la paix s’installait durablement sur terre, leurs âmes meurtries retrouveraient l’espoir. L’espoir est la clé du chemin qu’elles doivent suivre. Prions ensemble pour que leurs destins et les nôtres prennent ce chemin.
Pourquoi uniquement des croix ?

J’ai choisi de ne mettre que des croix sur les tableaux, parce que ce sont elles qui m’ont interpellée. Ce ne sont pas des cimetières officiels. J’ai vu ces croix faites de deux morceaux de bois attachés avec un morceau de corde, de lacet dans deux films : Le voyage de la veuve et Tirailleurs. Cette image m’a marquée, elle est très loin de celle des grands cimetières officiels dans lesquels nous allons nous recueillir aujourd’hui.
Ces tombes sont celles de ceux que nous avons depuis longtemps oubliés, cachées dans les forêts, loin des champs de bataille. Enterrés par leurs pairs ou par des villageois compatissants, ils sont ceux que le Soldat inconnu représente. Certains étaient probablement juifs, musulmans, hindouistes, animistes ou athées, mais personne ne le sait. De ces soldats, nous savons juste qu’ils sont morts à cause de la folie des hommes, de leur soif de pouvoir.
Juste après avoir vu ces films, je me suis demandée si les coquelicots poussaient aussi sur ces tombes sylvestres. Les coquelicots sont devenus l’emblème de la Première guerre mondiale, notamment au Canada, après qu’on les ait vus sur les tombes. La terre fraichement retournée facilite leur floraison. J’avais envie de leur offrir aussi des coquelicots, c’est pourquoi ces jolies fleurs sont mises en avant.

Place maintenant à notre prière collective. Si vous le souhaitez, allumez une bougie à leur mémoire. Même une petite bougie chauffe plat est suffisante pour éclairer ce chemin. Ce n’est pas l’apparence qui compte mais l’intention que vous y mettez 🙂
Une prière pour se souvenir,
Une bougie pour nous réunir,
Que votre sacrifice ne soit pas vain,
Qu’enfin en paix vivent les humains.

A prayer to remember,
A candle to be together,
May your fall not be in vain,
May humanity in peace now remain.
carte « Portes du paradis » : Oracle de Kuan Yin, Alana Fairchild
« May peace be with you » : talisman bientôt disponible ici
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